Marée-Lumière

Suite pour un fleuve en débâcle

Marée-Lumière


Marée-Lumière est une lecture musicale improvisée sur le fleuve québécois Le Saint Laurent, basée sur l'oeuvre de Jean Morisset, poète québecois, et fondateur de l'Atelier géopoétique québecois La Traversée.

Retour dans le grand Nord Seulement le clapotis feutré de l'eau qui gèle, de la glace qui se fend sous les coups de butoir du brise glace et le bruissement du bruit des ours courant sur la banquise...
En écoute...
Jean Morisset

Animé par la passion des voyages, l'écrivain et poète Jean Morisset tient depuis une vingtaine d'années des carnets de voyages. Professeur de géographie à L'UQAM (Université du Québec à Montréal), où il a fondé en 1990 un cours devenu très populaire auprès des étudiants, "Géographie et Imaginaire", il poursuit depuis plus de trente ans l'écriture d'une oeuvre originale et visionnaire: Les Chiens s'entredévorent: Indiens, Blancs et Métis dans le Grand Nord canadien; Canada : Indianité et lutte d'espace; Les Métis et l'Idée du Canada; Ni Blanc ni Indien; L'Identité usurpée; L'Homme de glace; Mathias Carvalho: Louis Riel, poèmes amériquains, suivi de Louis Riel, écrivain des Amériques; Amériques; Vision et visages de la Franco-Amérique; Chants polaires; Le Mensonge identitaire. Marée-Lumière, suite pour un fleuve en débâcle est son dernier ouvrage en date.

Guillaume Viltard

Guillaume Viltard, contrebassiste, a joué dans toute l'Europe avec les principaux acteurs de la scène française de l'improvisation, notemment Heddy Boubaker, Nusch Werchowska, Isabelle Duthoit, Alexandre Kittel, Catherine Jauniaux, Jean Pallandre, Mathias Pontévia, Etienne Brunet, Soizic Lebrat, Sébastien Coste. Il a organisé de nombreux événements à Lyon où il vécut de 2000 à 2007.

Références

Lieu Commune Dépt
Festival La Novela, Théâtre Garonne Toulouse 31
Festival "RUE des SCIENCES",Musée des Confluences LYON 69
Maison de la poésie Bruxelles Belgique
Atelier Sterbecq Laines au Bois, Troyes 10
Librairie Le Grand Guignol Lyon 69
Galerie LE REVERBERE Lyon 69

Musiques improvisées

Migrations utilise pour MAREE-LUMIERE la matière sonore des musiques improvisées. Ambiance concert à mi-chemin entre un jazz lointain et les explorations minimalistes ou dodécaphoniques de la contrebasse et la clarinette. Des sons inouïs jaillissent et portent le texte juqu'à son estuaire. L'écriture de Jean Morisset, c'est l'écriture torrentueuse du Saint Laurent, avec ses remous imprévisibles, tous ces reliefs tourmentés mus par la volonté extraordinaire des eaux de l'Arctique. La musique improvisée est un mode d'expression idéal pour ce texte. Improviser, c'est s'abandonner aux remous, aux divagations, aux zones mortes de l'improvisation, et peu à peu faire émerger une volonté commune. Tels un courant de fond, jouant avec l'eau, nous déjouerons les pièges de ce grand fleuve, pour atteindre l'estuaire en compagnie des bélougas, des baleines blanches et des premiers blocs de glace à la dérive. Y.D.


Les Editions du Héron

Marée-Lumière, suite pour un fleuve en débâcle est publié par les éditions du Héron. Fondé en 1992, autour d'hommes et des femmes issus de milieux divers partageant la même sensibilité à une démarche "géopoétique", l'Atelier du Héron rassemble à Bruxelles plusieurs dizaines de personnes résolues qui organisent périodiquement des balades-rencontres et réalisent des publications, entre autres des carnets de route. Marée-lumière, suite pour un fleuve en débâcle de Jean Morisset prend place dans la collection Pérégrins, qui rassemble entre autres: Sur l'Arête des Pierres, d'Alain Bernaud, Série de l'Evolution, d'Anne Killi, Venir au Vent, de Laurent Margantin, Ter, de Paul Mathieu, Le Grillon de l'Automne, de Lionel Seppoloni, Septentrio, d'Aurelia Arktoxa, Les Erres de la Lumière, d'Alain Bernaud.


je voulais te faire
une confidence si lointaine
qu'il me fallait d'abord traverser
l'écran du vertige
je voulais t'avouer
le sourire illuminé de la source
se laissant boire des yeux
par la rosée du silence

te faire une déclaration herbacée
n'arrivant pas trouver ces mots

je voulais te faire tu es un peu sauvage
je suis si mal domestiqué,
regarde là-bas le rapide
où mon canot a chaviré de tendresse
un matin de terre en sève
je voulais?
je voulais...
mais un vent impétueux s'est levé
bousculant tout sur son passage
et je n'ai rien fait de tout cela
moi qui brûlais tellement d'accompagner
la grande migration des outardesvers les pâturages de l'esprit

Belle-Chasse 11-13 avril 1987